Kickboxing

Le kick-boxing est un sport de combat moderne inventé au début des 1960 aux États-Unis. C’est une inspiration de la boxe anglaise et de la boxe française et on trouve principalement deux types : Le kick-boxing Américain, pieds et points, et le kick-boxing japonais où on ajoute les genoux et les coudes. Historiquement, on est donc plutôt loin du karaté par exemple qui à plus de 1500 ans d’existence, mais la médiatisation de gros tournois comme le K-1 World Grand Prix ou le K-1 World Max aura mis en avant cette discipline.

Certains athlètes de ce sport, sont comme pour le MMA, devenus de véritables stars, et cette discipline complète et spectaculaire attire toujours beaucoup de public. Finalement, outre-atlantique, on trouve de nombreuses variantes et discipline qui sont incluses en kick-boxing, comme le full-contact, la savate boxe française, la boxe indienne, le sambo, mais aussi les boxes d’Asie du Sud-Est comme le muay thaï, la boxe birmane ou la boxe vietnamienne.

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L’équipement en kick-boxing

Pour monter sur un ring en compétition de kick-boxing, un équipement complet est nécessaire, exactement comme pour tous les sports de combat pieds-points. Voici donc le matériel qui sera parfois obligatoire et d’autrefois facultatif.

Les gants

Les gants sont évidemment indispensables en kick boxing. Ils vont protéger efficacement vos mais, tout en amortissant les coups et évitant les parties saillantes de vos mains qui pourraient couper profondément votre adversaire. Ils sont généralement en cuir ou en imitation cuir, et ils sont plus ou moins grands et lourds selon votre catégorie de poids.

En priorité, ils doivent efficacement protéger les premières phalanges du coup de poing. Elles seront particulièrement rembourrées pour absorber au maximum les chocs. Le pouce est attaché au reste de la main. Cela permet d’éviter de le retourner si on l’accroche et ça évite également qu’il ne finisse trop facilement dans l’œil de l’opposant. Enfin, le poignet est bien serré pour éviter les torsions, et il est lui aussi rembourré pour se protéger lorsqu’on est en garde haute.

Les bandages

Ils vont permettre de correctement serrer vos doigts à l’intérieur du gant et protéger ainsi vos métacarpiens. Il s’agit de bande de 2 m de long qu’on enroule selon une technique précise. Pour les entraînements, on peut les remplacer par des mitaines, bien plus simples à utiliser.

Dans l’absolu, il faut toujours utiliser des bandages ou des mitaines pour une question d’hygiène. On ne transpirera pas directement dans les gants et on évitera donc par la suite d’être toujours en contact avec l’intérieur d’un gant malsain. Les bandes se nettoient ou se remplacent et elles sont donc toujours propres. Nos gants ne sentiront ainsi pas trop mauvais.

Protège dents et coquille

Il est évident que dans un sport de contact pieds-poings, les dents sont particulièrement vulnérables. Un coup dans la mâchoire qui ferait s’entrechoquer les dents du haut avec celles du bas pourrait causer de gros dégâts, et on pourrait même se mordre violemment la langue ou la joue. Le protège dents est donc vraiment obligatoire, que ce soit en compétition, comme en entraînement. Un modèle seulement pour les dents du haut est idéal pour les débutants. Il protège efficacement sans pour autant nous empêcher de respirer.

La coquille est conçue pour protéger les parties génitales des combattants. Même si les coups bas ne sont pas autorisés, les maladresses sont courantes, et il vaut mieux être bien préparé. La coquille est également bienvenue pour les femmes, pour qui les parties sont également très sensibles. Des protections de poitrines peuvent aussi être envisagées.

Les protèges tibias

En kick-boxing, que ce soit dans les compétitions amateurs ou en entraînement, les protèges tibias peuvent être obligatoire. Ils n’ont rien à voir avec les modèles de foot. Ceux-ci sont couverts de mousse et bien rembourrés, à l’image des gants. Le dessus du pied est également couvert pour protéger aussi bien l’attaquant que le défenseur.

Le casque de protection

Il est obligatoire dans la plupart des compétitions amateures, et certains préféreront s’entraîner avec pour éviter de prendre un mauvais coup. Le casque de protection doit être bien ajusté pour protéger efficacement le kick-boxeur. Avec lui, on peut se lâcher complètement sans trop de crainte, et vos adversaires auront également moins peur de vous blesser.

Ceintures et grades

Le kick-boxing s’inspire des arts martiaux plus anciens pour marquer l’évolution des pratiquants. Ainsi, que ce soit pour le kick-boxing américain ou japonais, les élèves se voit attribuer différentes ceintures au fil de leur évolution. On trouve donc la ceinture blanche pour les débutants, puis la jaune, l’orange, la verte la bleue et la marron. En France, des ceintures bicolores marquent la progression entre deux ceintures, et on trouve aussi une ceinture violette juste avant la bleu-marron. C’est l’enseignant qui juge de la progression de ces élèves et qui fixe donc les grades.

On trouve ensuite la ceinture noire, qui est donné par la fédération de kick-boxing selon les résultats en combat. Il y a dix degrés différents après la ceinture noire, à partir du 5e degré on devient Expert et on obtient la ceinture noire-rouge, la ceinture blanche-rouge arrive au 6e degré et on devient alors Grand-Expert, puis la ceinture rouge est donnée pour le 9e degré.

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Les règles du kick-boxing

Selon la discipline, les règles sont variables. En kick-boxing américain, les combattants ne pourront utiliser que leurs poings et leurs pieds. En cas d’accrochage, les deux kick-boxeurs sont remis à distance rapidement. Pour le kick-boxing japonais, les coudes et les genoux sont autorisés, et on laisse un peu plus longtemps les kick-boxeurs se tenir si c’est pour chercher à envoyer des coups, notamment pour réduire la distance.

Les combats se déroulent sur un ring. En professionnel, l’objectif est de mettre hors d’état de combattre son adversaire (KO). Il y a entre 3 et 5 reprises selon les compétitions qui durent entre 2 et 3 minutes. Les boxeurs combattent par catégorie de grades, mais aussi de poids. En France, ce sont les mêmes catégories que pour la boxe française :

De 7 à 17 ans :

  • Moustique moins 24 kg
  • Pré-mini-mouche de 24 à 27 kg
  • Pré-mini-coq de 27 à 30 kg
  • Pré-mini-plume de 30 à 33 kg
  • Pré-mini-léger de 33 à 36 kg
  • Mini-mouche de 36 à 39 kg
  • Mini-coq de 39 à 42 kg
  • Mini-plume de 42 à 45 kg
  • Mini-léger de 45 à 48 kg
  • Mouche de 48 à 51 kg
  • Coq de 51 à 54 kg
  • Plume de 54 à 57 kg
  • Super-plume de 57 à 60 kg
  • Léger de 60 à 63 kg
  • Super-léger de 63 à 66 kg
  • Mi-moyen de 66 à 70 kg
  • Super-mi-moyen de 70 à 74 kg
  • Moyens de 74 à 79 kg
  • Mi-lourd de 79 à 85 kg
  • Lourd au-delà de 85 kg

À partir de 18 ans

  • Mouches : moins de 48 kg
  • Coqs : de 48 à 52 kg
  • Plumes : de 52 à 56 kg
  • Légers : de 56 à 60 kg
  • super-légers : 60 à 65 kg
  • Mi-moyens : de 65 à 70 kg
  • S/M/Moyens : de 70 à 75 kg
  • Moyens : de 75 à 80 kg
  • Mi-lourds : de 80 à 85 kg
  • Lourds : Au-delà de 85 kg

Dans le cas où les deux boxeurs arrivent à la fin du combat sans avoir été mis KO, alors ils sont départagés par des juges qui auront compté les points tout au long de l’affrontement. Celui qui aura totalisé le plus de points remporte le combat.

Chez les amateurs, et surtout chez les plus jeunes, les coups ne sont pas portés ou légèrement. On parle de medium-contact ou de light-contact. Dans ce genre de rencontre, à moins d’une blessure, le combat va toujours à son terme. La recherche du KO n’existe pas et seuls les points départagent les deux combattants.

Les techniques en kick boxing

On retrouve évidemment les principales techniques de boxe anglaise pour les points, et puis un mix entre le karaté et la savate boxe française pour les jambes. C’est réellement un sport de combat très complet, et c’est généralement ce qui séduit les pratiquants et le public.

Techniques de poing

Les coups usuels de la boxe anglaise sont présents. Ainsi, les directs, que ce soit le jab avec le bras avant ou le cross du bras arrière sont bien sûr de la partie. Le crochet est incontournable pour passer à côté d’une garde haute et cogner les tempes de son adversaire. L’uppercut qu’il soit direct ou circulaire est un coup de poing remontant très efficace dans de nombreuses situations

Il y a ensuite tout un éventail de techniques qui sont bien plus marquées kick-boxing qui sont autorisées en compétition dans le kick-boxing japonais. Le back-fist est un coup de poing avec le revers de la main. Le spinning back-fist est l’un des coups de poing les plus spectaculaires, puisqu’il est retourné. Enfin, le superman-punch que l’on retrouve aussi en muay-thai, est un coup de poing sauté.

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Les techniques de jambe

Là encore, comme pour les points, on retrouve des techniques de plusieurs arts martiaux, notamment le karaté ou la boxe française. Le front kick, le middle kick ou le high kick sont bien évidemment présents.

Le circular kick est plus typé kick-boxing. La jambe tendu part vers l’intérieur, elle monte et redescend vers l’extérieur dans un mouvement circulaire. Ce n’est pas un coup très puissant, mais il permet de chasser la garde de l’adversaire.

Le reverse kick est tout simplement le coup de pieds retourné. Il peut être sauté ou non, circulaire ou pistonné. On peut viser aussi bien le corps que la tête et apporter beaucoup de puissance avec ce genre de coup.

Le back kick est un coup de pied vers l’arrière. Il est peu utilisé en compétition, mais c’est plutôt un coup qui peut servir pour se défendre d’un agresseur.

Le jumping side-kick est un coup de pied latéral sauté. Il est très spectaculaire et permet de tomber de tout notre poids pied en avant sur l’adversaire. On peut ainsi le propulser en arrière et peut-être le faire tomber.

Le hammer kick est un véritable coup de kick-boxing, même s’il est issu du karaté ou du taekwondo. Il s’agit de faire monter la jambe très haut pour ensuite la faire retomber et taper violemment avec le talon. C’est un coup qui peut faire beaucoup de dégâts. S’il est porté dans tout droit on parle alors de axe-kick.

Les légendes du kick-boxing

Benny Urquidez

benny legende americain kickboxingC’est sans aucun doute la légende du kickboxing américain. Né en 1952 à Los Angeles il débute par le karaté assez jeune. Il débute sa carrière de kick-boxeur à 22 ans en 1974 et la termine à 1993 à 41 ans. Il aura réalisé 58 combats professionnels pour autant de victoire. Benny est donc invaincu, et il aura surtout mis au tapis 49 adversaires par KO. C’est clairement le pionnier du full-contact aux États-Unis.

En 1978, il est élu combattant de l’année par le magazine Black Belt. Il fera quelques apparitions dans des films hongkongais avec Jackie Chan et Sammo Hung, où il interprète toujours le rôle du méchant. Celui qu’on surnomme « Le Jet » aura eu une carrière absolument incroyable et il aura clairement lancé le kickboxing en Amérique.

Toshio Fujiwara

kickboxing legende japon Si les Américains ont leur légende, les Japonais ont également la leur ! Toshio Fujiwara est né à Tokyo le 3 mars 1948. Il apprend tout d’abord le karaté, où il se révèle et découvre dans les années 70 le kickboxing qui est une toute nouvelle discipline. Très doué, il devient rapidement professionnel et il combattra au total 141 fois. Il remportera 123 combats, dont 99 par KO. Il arrête sa carrière à 35 ans et décide de dispenser des cours pour former de nouveaux champions. Son meilleur élève est probablement Satoshi Kobayashi qui aura fait honneur à son maître en combattant en MMA.

Toshio Fujiwara reste le combattant à avoir enchaîné le plus de victoires d’affilées en kick-boxing, ainsi que le plus grand nombre de KO. Il aura terrorisé aussi bien les meilleurs japonais que les meilleures mondiaux qui auront cherché à le rencontrer. Encore aujourd’hui, il est montré en exemple dans toutes les écoles de kickboxing au japon.

Pete Cunningham

legende kickboxing Ce Canadien est une légende du kickboxing des années 90. C’est la référence de l’ISKA Head Office dont il fut le champion du monde. On le surnommait « Sugarfoot » du fait d’une technique de coup de pied absolument incomparable qui régalait tous les amateurs et faisait beaucoup de mal à ses adversaires. Il est quasiment invaincu, puisqu’il n’aura perdu qu’une fois en 50 combats et il aura infligé 21 KO. En junior il décrochait déjà les titres « léger IMF » et « mi-moyens WMAC ». Bref, son palmarès parle pour lui.

On se souvient particulièrement de ces deux combats contre l’autre champion du monde d’une autre compétition, Dida Diafat, des affrontements d’anthologie où Cunningham a prouvé être toujours une classe au dessus de son adversaire. Il est également le seul à avoir battu le Français Richard Sylla. Un immense champion et un boxeur particulièrement spectaculaire.

Rob Kaman

kickboxer legende Né le 5 juin 1960 à Amsterdant, Rob Kaman est toujours considéré comme l’un des plus grand combattant de tous les temps. Surnommé « Mr Low Kick » en raison des coups de pieds dévastateurs qu’il donnait dans les jambes de ces adversaires, il aura fait du mal à tous les kick-boxeurs de sa génération. Boxeur très technique, il maîtrisait tous les coups de la panoplie du kick-boxeur.

Il commence pourtant les arts martiaux à seulement 16 ans, et il passe par le muay thai et la boxe française, et après seulement 4 mois d’entraînement en savate boxe française, il obtient une chance de combat contre le champion d’Europe Pierre Carillo. Malheureusement, il sera mis KO rapidement… Il ne perd pas espoir pour autant, et finalement il terminera sa carrière avec 9 titres de champion du monde, notamment WKA, ISKA, IKBF et IMF. Au final, il aura tout gagné, avec 112 combats à son actif dont 98 victoires et 78 par KO. Un immense champion !