Boxe
La boxe est probablement l’un des plus vieux sports du monde. Elle n’avait pas au départ cette appellation et on parlait alors de pugilat ou de pancrace. On retrouve des scènes de combat sur des œuvres d’art des civilisations sumériennes et égyptienne,plus de 3000 ans avant Jésus Christ. Depuis la boxe a évidemment beaucoup évoluée, et si la boxe anglaise demeure la discipline reine, on trouve de nombreuses extensions comme la boxe savate française, la boxe thaï ou encore le kickboxing.
Il y a une de nombreuses similitudes entre toutes ces boxes, on combat tout d’abord à un contre un, sur un ring, et à l’aide de gants matelassés. Ça n’a pas toujours été le cas, et il aura fallu des centaines d’années d’évolution pour que la boxe devienne ce qu’elle est aujourd’hui. Ici, je vous explique tout sur la boxe, son histoire, les équipements nécessaires, et je vous parle des champions qui ont marqué l’histoire de ces sports de contact.
L’histoire de la boxe
Le pugilat : l’ancêtre de la boxe
Il y a donc environ 5000 ans, les hommes se provoquaient déjà en duel, on ne peut donner avec certitude le nom des sports de combat des égyptiens ou des sumériens, mais on connaît en revanche le pugilat et le pancrace inventés pas les grecs. Le pancrace est plutôt associé à la lutte, ou peut-être même au MMA. En effet, tous les coups étaient permis, sauf les morsures et les doigts dans les yeux. Les combattants luttaient complètement nus et sans aucune protection.
C’est donc le pugilat qui est plutôt l’ancêtre de la boxe, puisqu’on utilisait alors seulement les poings. On connaît le tout premier champion olympique de la discipline, Onomaste de Smyrne qui décroche son titre en 688 avant J-C. Le premier très grand champion sera Tissandre de Naxos qui aura gagné 4 fois les jeux olympique en pugilat, en 572, 568, 564 et 560 avant J-C. Pendant 800 ans, le pugilat sera un sport national dans la Grèce Antique.
Les combats étaient particulièrement violents, et pour pouvoir taper plus fort sans se blesser, les pugilistes protégeaient leurs poings avec des lanières de cuir que les romains finiront même par recouvrir de lanières de métal pour devenir des jeux du cirque, bien avant les gladiateurs.
Il n’y avait alors aucune catégorie de poids, ni limite de temps. Pas de round donc, et parfois des combats très longs. Ils ne pouvaient se terminer que par un abandon ou un K-O. La mort des participants (dans la version grecque) était très rare, c’était réellement déjà un sport, et à l’inverse chez les romains, les esclaves combattaient avec des gants de métal qui faisaient forcément plus de victimes.
Quand le combat était trop long, alors on départageait les pugilistes avec le climax. Il y avait un jet de pièce qui déterminait le premier combattant à frapper. Il était considéré comme le favori des dieux. C’était lui qui pouvait donc frapper en premier son adversaire sans que ce dernier ne se protège ou esquive. L’autre combattant pouvait alors frapper son adversaire de la même façon, jusqu’à que l’un des deux ne se relève pas. On était donc très loin du décompte par points que l’on connaît aujourd’hui.
Les prémices de la boxe anglaise
La boxe moderne est née vers le milieu du XIXe siècle. Ce sont alors des combats illégaux organisés par des matchmakers, pour faire des paris, et très souvent les forces de l’ordre venaient mettre un terme aux combats. En 1865, c’est un journaliste passionné de pugilat qui codifie les règles de la boxe anglaise. On trouve 15 règles, qui porte le nom de : règles du Marquis de Queensberry. C’est en effet, grâce à la notoriété du Marquis qu’elles furent diffusées dans tout le Royaume-Unis, pour finalement entrer en vigueur en 1891.
Les règles du Marquis de Queensberry
Les catégories de poids des pugilistes qui combattront sont les suivantes :
- Poids lourds: plus de 71.667 kg
- Poids moyens: moins de 71.667 kg
- Poids légers: moins de 63.503 kg
- Tous les combats se dérouleront sur un ring de 7,32 m, sur un terrain ou sur une estrade.
- Il est interdit de lutter au sol, de se projeter ou de se tirer à terre. Les rounds durent trois minutes, avec une minute de repos entre chaque round.
- Chaque concurrent choisit un arbitre, et les deux arbitres définis vont en choisir un troisième.
- Pour tous les combats, deux personnes seront en charge du chronomètre, ce n’est pas le travail de l’arbitre que de vérifier le temps
- Si un combattant tombe parce qu’il est blessé ou fatigué, ou pour toute autre raison, il doit se remettre sur pieds sans aucune aide. Il aura 10 secondes pour se remettre debout. Son adversaire, devra rester dans son coin. Lorsque l’opposant se relève, le combat peut reprendre jusqu’au terme des 3 minutes du round. S’il ne se tient pas sur ces deux jambes dans le temps imparti, son adversaire est déclaré vainqueur.
- Quand un boxeur contre les cordes ne touche pas le sol, il est jugé « à terre » par l’arbitre. Personne, ne peut monter sur le ring pour l’aider.
- Si le combat est stoppé par un incident quelconque, l’arbitre ou le teneur de paris, désigne l’endroit et la date d’une prochaine rencontre pour finir le combat. Elle devra avoir lieu aussi rapidement que possible.
- Si un combattant tombe sous les coups de son opposant au cours du combat, pendant les 10 dernières secondes d’un round, alors on peut l’aider à se relever pour reprendre.
- Il y a une minute de repos qui sépare chaque round, aucun coup ne sera permis pendant ce temps de repos.
- Les gants doivent être de bonne qualité et parfaitement neufs. Si l’un des gants s’abîme ou se détache de la main du boxeur, il peut-être remplacé à l’appréciation de l’arbitre. Les chaussures avec clous ne sont pas autorisées sur le ring. Un combattant qui pose un genou à terre sera compté. Son adversaire ne doit pas le frapper à ce moment là, sinon il perdra la récompense. On ne frappe pas un homme à terre.
- Pour tous les combats, la somme acquise lors des paris ne sera payée qu’après le résultat donné par l’arbitre. Si un des boxeurs quitte le combat sans explication, et surtout sans avoir demander une pause à l’arbitre, il est désigné perdant.
- Il perdra aussi le combat s’il quitte le ring avant que l’arbitre n’ait donné sa décision.
- Les seconds des boxeurs n’auront rien à dire aux arbitres pendant la rencontre ; ils devront se comporter dignement dans le respect du sport, et leur avis ou leurs observation en cours de combat ne seront pas les bienvenues. Un arbitre peut stopper un combat s’il ne s’estime pas respecté.
- Si l’un des combattants, pour éviter le combat, se jette au sol alors qu’il n’a réellement reçu aucun coup, que le combat en soit au premier ou au dernier round, il sera désigné perdant. Toutefois, s’il chute en évitant d’être maintenu par son opposant, alors le combat pourra continuer. La somme des paris est conservée par les organisateurs jusqu’à l’annonce du résultat, sauf si les juges ne sont pas tous du même avis. En cas de report du combat, si l’un des concurrents ne vient pas, le boxeur présent sur le ring récoltera la récompense sans combattre.
- Dans un match où le nombre de round est stipulé au débat, l’arbitre aura la possibilité d’ajouter des rounds supplémentaires au combat jusqu’à ce que l’un des deux boxeurs ne soit plus en état de lutter ou abandonne.
Grâce à ces règles, les combats sont moins brutaux, mais plus rapides et plus intéressants à regarder. La technique s’améliore et progressivement, ce qui était un jeu de paris illégaux devient un sport reconnu. La boxe devient même l’un des premiers sports professionnels de l’ère moderne. La boxe anglaise que l’on connaît aujourd’hui était née.
Différents types de boxe
Évidemment, on ne peut pas réduire la boxe à la boxe anglaise. Dans différents pays, les évolutions furent nombreuses, et aujourd’hui on dénombre de nombreux types de boxe sur chaque continent du monde.
La boxe française
La boxe française ou savate boxe française est apparue au milieu du XIXe siècle en France. La savate est au départ une technique de combat de rue pour se défendre dans Paris. La ville est alors dangereuse et il est préférable de savoir se défendre. On tape alors surtout avec les jambes et le combattant, est appelé « tireur », comme en escrime. Les coups de poing de la boxe anglaise seront ajoutés naturellement, et la boxe française deviendra le sport de combat pieds-poings en Europe ! On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur notre dossier spécial boxe française.
La boxe Thaï
Si on combattait déjà en Europe il y a des milliers d’années, c’était aussi le cas en Asie. La boxe Thaï tire son origine de quelques pratiques martiales ancestrales comme le muy boran ou le krabi krabong. Pendant longtemps, les européens craignaient ce type de boxe qu’ils jugeaient sans règles et trop dangereuses, puis en s’y intéressant de plus prêt, ils ont compris la codification, les règles et surtout le fait que ce soit plus qu’un simple sport mais aussi façon de vivre. Le corps tout entier est utilisé comme une arme, et on peut taper avec les pieds, les poings, mais aussi les coudes et les genoux. Cliquez ici pour découvrir notre dossier complet sur la boxe thaï.
Le kickboxing
Le kickboxing est bien plus récent, puisqu’il fut inventé au début des années 60 aux États-Unis. C’est finalement un mélange entre boxe anglaise et boxe française, avec des coups de pieds inspirés du karaté. On trouve également le kickboxing japonais où les genoux et les coudes sont autorisés. C’est dans cette dernière discipline que l’on trouve la plus grande émulation, avec notamment des tournois très connus dans le monde comme le K-1 Wolrd Grand Prix ou le K-1 World Max. Pour en savoir plus, consultez notre dossier complet sur le kick-boxing.
Les équipements de boxe
Si autrefois le pancrace se pratiquait totalement nu, on est devenu un peu plus pudique à notre époque et on se protège aussi pour moins se faire mal ou pour moins blesser nos adversaires. Bien évidemment, pour chaque discipline on va trouver des tenues ou du matériel différent, voici donc ce qu’il faut prévoir selon le type de boxe choisie.
Les gants
Bien évidemment, pour tous les types de boxe, les gants sont l’outil de travail d’un boxeur professionnel, et l’accessoire indispensable à tous les combattants, même amateurs. Ils sont utiles et efficaces aussi bien en attaque qu’en défense. Les gants permettent de protéger les mains du boxeur, mais également d’éviter de trop abîmer son adversaire.
Ils se décomposent en 3 parties : Le pouce, le poignet, et la main avec les doigts. Les doigts sont protégés dés les premières phalanges. Ce sont elles qui vont frapper et donc il y a un rembourrage particulier à ce niveau-là. Le pouce est attaché au reste de la main pour éviter qu’il finisse dans l’œil de l’opposant et aussi pour ne pas qu’il se retourne lors d’un geste maladroit. Enfin, le poignet est renforcé. C’est utile en défense lorsque notre assaillant tape sur nos bras, et en serrant bien les gants on prévient une rotation et une entorse du poignet.
Les gants sont toujours en cuir, qu’il soit naturel ou synthétique. Certains seront plus ou moins rembourrés que d’autres et selon votre poids vous choisirez une taille de gant ou plutôt un poids de gant. On définit le gant en once. Plus on est lourd et plus on aura besoin de gants lourds et protecteurs.
A découvrir : Notre guide d’achat sur les gants de boxe
Les bandages
Qui dit gants, dit obligatoire bandages ou mitaine. En combat, les bandages sont obligatoires. Ils s’agit de bandes chirurgicales de 2 m de long pour 4 cm de large. Ces bandes vont protéger les mains des blessures au niveau des métacarpiens. Elles ont également un rôle hygiénique puisqu’elles vont éviter aux boxeurs de transpirer dans leurs gants et donc de sentir rapidement très mauvais. On peut s’entraîner sans bandage ou sans mitaines, mais nos gants vont s’abîmer plus rapidement.
A découvrir : Notre page sur les bandages de protection
Protège dents et coquille
Certaines zones du corps sont particulièrement sensibles et il faut donc les protéger au maximum. Le protège dents est obligatoire en compétition, quel que soit le type de boxe. Il est aussi indispensable pendant les entraînements. Il ne vient pas simplement protéger les dents, mais également la langue ou les joues que l’on peut mordre violemment lorsqu’on reçoit un mauvais coup.
La coquille permet de protéger les parties génitales qui sont évidemment très sensibles. Là encore, c’est obligatoire en combat, mais c’est aussi très conseillé lors des entraînements. Un coup bas involontaire est vite arrivé, et sans protection ce genre de coup peut vous handicaper pendant plusieurs heures. La coquille est également efficace pour les femmes, dont les zones génitales sont tout aussi sensibles et fragiles que pour les hommes. Pour ces dames, il existe en plus des protections pour la poitrine.
A consulter : Notre comparatif du protège dents
Casque de protection
Le casque vient protéger efficacement la tête et le visage. Il est obligatoire en combat en boxe amateur dans la plupart des discipline en France, les règles sont ensuite différentes selon les pays. Pour les entraînements, il n’est pas forcément toujours obligatoire, mais il vous évite de revenir travailler le lendemain matin avec œil bleu ou un nez tordu. C’est un accessoire qui dure entre 5 et 10 ans si on l’entretient bien, je pense donc qu’il n’y a pas réellement de raison de s’en passer.
On va pouvoir travailler nos enchaînements avec de la puissance sur un sparring-partner et il pourra répondre sans risque de nous blesser.
Pour en savoir plus sur le casque de protection : C’est ici !
Des équipements différents selon les disciplines
Ensuite, on trouve de nombreux accessoires supplémentaires selon les différents types de boxe. Les chaussures en boxe française par exemple, sont homologuées et parfaitement adaptée aux coups de pieds. On trouve également des protèges tibias pour amortir les coups et s’entraîner plus sereinement.
Bien évidemment, on trouve aussi des tenues spéciales, comme le short de boxe anglaise, ou le short de boxe thaï. Ou encore des accessoires d’entraînement comme les punching-balls ou bien les sacs de frappes, forcément indispensables pour vos entraînements.